Collectif Communs Chemins

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Un coup d'œil sur le lieu

LE TERRAIN :

Situé dans la vallée d'Olt en Aveyron, avec un climat océanique dégradé et une pluviométrie annuelle oscillant entre 900 et 1100mm, le terrain est bordé par un ruisseau affluent de la rivière du Lot, le Mourjou. Malgré la pluviométrie élevée, l'ensoleillement est fort et les températures douces (quelques chiffres pour illustrer ici : https://www.linternaute.com/voyage/climat/saint-parthem/ville-12240)


Le terrain est situé sur les hauteurs de la commune de Saint-Parthem, commune pouvant s'enorgueillir d'un score CRATer élevé (https://crater.resiliencealimentaire.org/diagnostic.html?idTerritoire=C-12240)


Le point le plus bas du terrain au niveau du ruisseau est à 300m d'altitude, le plus élevé se situe en haut de prairie, à 400m d'altitude.

Au milieu du terrain, à mi-chemin du dénivelé, se trouve une source d'un débit de plus de 1000L/heure. Les années les plus sèches comme en 2022, elle réduit de 25%)


L'ancien nom étant "le Vignal", la toponymie nous indiquait une terre à vigne, chaude, séchante, pauvre et soumise à l'érosion. Ce qui est confirmé par les plantes bio-indicatrices présentes, telles que le millepertuis et l'achillée millefeuille. 


La forme générale évoque un amphithéâtre orienté vers l'ouest, composé d'une prairie pauvre occupant toute la partie haute du terrain, puis d'une forêt de feuillus qui s'étend ensuite jusqu'au ruisseau qui marque la limite basse de propriété.

Tout le terrain est en pente.


La prairie est entourée d'une haie de prunelliers et de genêts, ainsi que d'un noyer, un bouleau, un saule blanc, des pommiers, merisiers, un poirier et des chênes. On y trouve des graminées, de la petite oseille, du plantain lancéolé, des grandes marguerites, du millepertuis perforé, des mauves, de la ravenelle, diverses fabacées (lotier, vesce, trèfle blanc, incarnat et violet), quelques pieds de chicorée et du serpolet à certains endroits. 

Les zones très pentues sont laissées à la succession écologique afin d'en observer les étapes (actuellement quelques ronces et genêts ainsi que de jeunes chênes et merisiers) et de les arborer afin de lutter contre l'érosion.
Les secteurs moins pentus sont petit à petit aménagés avec des baissières (noues d'infiltration sur les courbes de niveau) et 7 petites terrasses espacées de quelques mètres de distance, qui seront plantées en strates multi-étagées d'arbres, arbustes, buissons, herbacées, et couvre-sols pérennes et comestibles ou utiles (médicinales, fourragères, bois d'oeuvre, intérêt pour la faune, accumulateurs dynamiques, mulch, etc…).

À terme, l'espace entre ces baissières sera utilisé en pâturage tournant dynamique par une succession d'animaux (quelques brebis, chèvres, volailles, voire des équins).

La prairie et quelques centaines de m2 de forêt attenants sont en zone agricole constructible.


La forêt, située en aval de la prairie et descendant jusqu'au ruisseau, occupe un peu plus de 7ha et est principalement composée de chênes pédonculés, de châtaigniers, merisiers, néfliers, houx, aubépine, genévriers, bourdaine,..


Un biotope particulier se déploie sur une partie du terrain composée d'un éperon rocheux : nous l'appelons "la petite Provence" du fait de la présence de genévriers et bruyères et d'un microclimat plus chaud. 


Au niveau de la source située au centre du terrain, des résurgences à proximité ont permis la pousse d'une petite zone de peupliers trembles et de menthe aquatique le long du chemin situé en dessous.


Au niveau du ruisseau en limite basse du terrain, il y a beaucoup de noisetiers et de frênes, ainsi qu'un microclimat très agréable par temps de canicule : s'il fait 35°C dans la forêt, il fera 25°C au niveau des berges du ruisseau dont l'eau sera à 15°C.


Le Mourjou naît à quelques kilomètres sur la commune de Mourjou dans le Cantal et tout le long de son cours, ainsi que celui de ses affluents, il est protégé des pollutions agricoles par de la forêt de feuillus. Il est donc très propre, en témoigne la présence de salamandres et de gammares qui supportent mal toute forme de pollution. La forêt environnante évite aussi les variations brutales de débit lors de fortes pluies, gage de sécurité et évitant les destructions des berges par de forts courants. 



LE DESIGN PERMACOLE :

La pente nous dirige vers un design de lutte contre l'érosion : la prairie accueillera des terrasses et des baissières, ainsi que des plantations d'arbres multi-étagées simples, disposées elles aussi sur les courbes de niveau, sur les parties les plus pentues. 


Dans le détail, sur les terrasses et baissières, nous alternerons deux arbres fruitiers différents (pommiers, pruniers, pêchers, plaqueminiers, arbres à salade,..) avec un arbre ou buisson fixateur d'azote (éleagnus, mimosa, arbre de judée,..) lui-même portant des fruits ou servant de tuteur à une grimpante comestible (haricot perpétuel, vigne, kiwi, kiwaï, vigne de Madère, chayotte,..). Des buissons de petits fruits seront plantés entre eux, ainsi que des herbacées vivaces comestibles et utiles (artichauts, asperges, rhubarbe, chou perpétuel,..) des racines comestibles perpétuelles (pomme de terre, topinambour, helianthus, crosnes,..) et enfin pour remplacer le mulch, des couvre-sols tels que diverses alliacées perpétuelles, de l'oseille, de la ravenelle, des fraisiers, etc… 


Chaque ligne de plantations multi-étagées sera entourée en amont et en aval de clôtures de protection contre les herbivores sauvages et d'élevage, elles-mêmes plantées d'essences fourragères qui serviront aux animaux dont nous parlons au paragraphe suivant. Ces clôtures seront à terme des haies vivantes fourragères taillées basses ou trognées pour les arbres, de façon à être accessibles aux animaux. Ceci nous permet de ne pas avoir à refaire régulièrement les clôtures car une fois installées elles perdurent très longtemps. 


Les clairières (situées entre ces terrasses, baissières et plantations simples sur les courbes de niveau) seront à terme utilisées pour du pâturage tournant dynamique avec de la volaille et petits animaux (poules, canards coureurs indiens, cochons d'Inde), des moutons (Dorper ou très rustiques), voire des chèvres et des équins (2 ânes ou 2 chevaux rustiques et de petite taille) ; pour info, le pâturage tournant se fera aussi en forêt durant les périodes estivales, pour renouer avec le principe du Saltus (agro-sylvo-pastoralisme) et protéger les animaux des trop fortes chaleurs. 


En forêt, pour éviter de perturber les racines des arbres, les courbes de niveau sont délimitées par des branchages perpendiculaires à la pente, des fascines (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fascine) voire juste des plantations, qui par leur seule présence font le même office que des baissières. 


Du fait de la présence importante de chênes et châtaigniers nous avons la possibilité de diversifier notre élevage et d'accueillir de petits cochons noirs rustiques qui se nourriront de cette manne, voire de nos déchets de cuisine ou de restaurants ou cantines alentour. Les poules étant à l'origine des animaux de sous-bois, le biotope leur est aussi parfaitement adapté. 


La source située au centre du terrain et à mi-chemin de la pente donne plus de 1000L/h à l'année (une année caniculaire comme 2022 l'a réduite de 25%) et surplombe une tonnelle aménagée de façon à accueillir des groupes avec une cuisine, de l'eau chaude, une grande tablée pour 20 personnes et une salle de cours/espace détente. Plus loin, à gauche et à droite deux espaces douche et toilettes sèches sont aménagés, ainsi qu'un spot électricité pour recharger les appareils électriques grâce à deux panneaux photovoltaïques. 

D'autres sources plus petites alimentent un fossé sur le bord duquel sont plantés quelques framboisiers, feijoas, consoudes et cassissiers, le long du chemin d'accès à la tonnelle. Les prochaines étapes sont de délimiter une planche de culture le long de ce fossé humide grâce à des boutures de différents osiers pour à terme avoir une petite oseraie pour la vannerie, et nous planterons entre cette bordure et le fossé différentes plantes de zones humide (menthes, wasabi, pourquoi pas du cresson,..). 


Il était nécessaire de faire remonter l'eau sur la partie haute du terrain où se trouve la prairie et c'est ce que nous faisons pour l'instant grâce à une pompe électrique et un groupe électrogène. Quelques-uns de nos associés se sont formés à la réalisation d'un bélier hydraulique qui fait partie de nos prochains chantiers. Il nous permettra de faire remonter 1000L/jour à terme, sans avoir à acheter régulièrement de carburant. Ces 1000 litres quotidiens remontés en haut de prairie seront à compléter par la récupération des eaux de toiture des futurs bâtiments agricoles et des modules ainsi que par un chapelet de petites mares et dispositifs de stockage connectés et disposés un peu partout sur la partie haute du terrain. 


Les eaux grises de l'évier de la cuisine d'été située sous la tonnelle arrivent directement dans un trou de terre profond à proximité, qui a été précédemment rempli par les résidus de taille du roncier qui occupait auparavant l'emplacement de la tonnelle. Une expérimentation sera menée prochainement sur cet espace en y plantant des bananiers fruitiers rustiques qui apprécieront grandement l'apport d'eau et de nutriments. 


La température de l'eau de la source étant en dessous de 15°C à l'année, nous avons le projet d'expérimenter un élevage de truites dans les prochaines années. 


Tout en bas du terrain, un ruisseau, le Mourjou, longe et traverse nos parcelles de forêt. C'est un endroit magique, calme et ressourçant, très agréable en cas de canicule (10°C de moins que dans la forêt au-dessus, elle-même beaucoup plus fraîche que la prairie grâce à l'ombre et l'évapotranspiration). L'ancien propriétaire y pêchait des truites à la main, ce que pour l'instant nous n'avons pas eu l'occasion de faire nous-mêmes. Cet espace doit être respecté et laissé le plus naturel possible, c'est pourquoi nous nous contenterons d'aménagements en utilisant les techniques scouts de froissartage pour en améliorer le confort lorsque nous nous y réfugions en période de canicule. Des dispositifs légers et démontables sur le principe de l'hydrolienne sont en réflexion, afin d'avoir un minimum d'énergie lorsque nous y sommes pour plusieurs jours. 

Quelques plantes de zones humides et de ripisylve (aulnes par exemple) seront ajoutées à celles existantes, comme les noisetiers et frênes déjà présents. 


Même si notre but est d'assurer notre autonomie alimentaire et énergétique, de nombreuses activités professionnelles sont possibles sur les terres du Vignal. Quelques pistes : petit élevage (poules, cochons d'inde, moutons, chèvres, cochons, apiculture, heliciculture), pépinière de vivaces comestibles, pépinière forestière, éco-patûrage, formations et stages (permaculture, autonomie, bushcraft, plantes sauvages comestibles, DIY, bien-être,..), arboriculture fruitière, maraîchage innovant (proposant des produits issus de vivaces et plantes sauvages comestibles), télétravail (nous sommes à 1,8km d'une antenne de téléphonie et nous avons un réseau excellent même en pleine forêt), artisanat (vannerie, travail du bois, fabrication de piquets,..), etc... 


Enfin, nous avons pour projet de construire un bâtiment agricole polyvalent en haut de prairie, faisant office d'atelier, de stockage de matériel et de récoltes, ainsi que d'un labo de transformation et d'une salle de repos/bibliothèque/salle de cours. Des serres, dont certaines semi-enterrées, des abris pour les animaux et des caves semi-enterrées elles aussi sont également dans nos projets. Une fois les activités agricoles bien développées, il nous sera possible de faire une demande de camping à la ferme, et ainsi développer un accueil touristique dans des HLL (habitations légères de loisir) par exemple. 


Tout ceci dépend des énergies et envies des associés présents et futurs dont nous accueillerons les projets avec plaisir. 


Les photos 

Voici quelques photos du lieu où nous nous installons :

Parking face à l'hôtel du Pont à Port d'Agrès 12300 Saint-Parthem

Parking face à l'hôtel du Pont à Port d'Agrès 12300 Saint-Parthem

Lieu de rendez-vous 

Le parking indiqué sur la carte sera votre lieu de rendez-vous pour le covoiturage jusqu'au terrain.

Pour nous joindre, utilisez le chat ou le formulaire de contact dans l'onglet "Nous contacter" à gauche.